Halal-Casher - Écrivez aux décideurs ( lettre type )

Envoyez votre lettre, c'est le temps de vous faire entendre

Les destinataires

Écrire à la première ministre du Québec https://www.premier-ministre.gouv.qc.ca/premier-ministre/joindre-pm/courriel.asp

 

Ministre de l’Agriculture, M. François Gendron du MAPAQ

ministre@mapaq.gouv.qc.ca

 

 

Objet: Abattage rituel

 

Madame, Monsieur,

 

Je vous écris pour attirer votre attention sur le développement du secteur halal et casher dans notre pays, qui porte atteinte et à la liberté de conscience, à la liberté de travailler, au respect de la loi de 1990 et au respect dû aux animaux que nous ne devons pas faire souffrir inutilement. En effet, l’animal abattu selon le rite musulman doit être saigné vivant et, pour être sûr qu’il soit vivant, il doit être conscient, ce qui l’amène à endurer une grande souffrance pendant les nombreuses minutes de l’agonie. Il ne faut pas oublier, non plus, que la bête sacrifiée doit l’être par un musulman ou un Rabbin, ce qui implique que les abattoirs ont embauché des employés en fonction de leur religion.

 

La pratique consistant à abattre les animaux sans étourdissement préalable est inacceptable, quels qu’en soient les motifs. Le Québec s'est doté d'une loi sur l'abattage sans cruauté. L’article 4 de la Loi sur l’abattage sans cruauté, prévoit qu’un «animal destiné à l’alimentation ne sera pas abattu à moins d’avoir été rendu inconscient». Il est remarquable, par contre que dans l’article 6.4.2.2. du Règlement sur les aliments comprenant les abattoirs du Québec, on mentionne que «la saignée doit être pratiquée seulement après l’insensibilisation» néanmoins, une dérogation est accordée au nom de la liberté de culte dans les cas d’un égorgement rituel (Casher).  Il est étonnant que nos lois se contredisent en manière de cruauté et fassent deux poids deux mesures?

 

Or, l’examen de la pratique de l’abattage rituel dans notre pays fait apparaître que la proportion d’animaux qui ne sont pas étourdis avant leur saignée dépasse de beaucoup les besoins des seuls consommateurs concernés. En réalité, une part importante des viandes issues d’un abattage rituel est commercialisée dans le circuit traditionnel sans qu’il soit fait mention de cette caractéristique. Environ 30% de la viande halal sortant des abattoirs québécois n'est pas destinée à la clientèle musulmane. Le consommateur qui achète une viande ne sait pas dans quelles conditions l'animal qu'il consomme a été abattu. Ce qui inquiète le consommateur, c'est que si cet abattage sans étourdissement est autorisé à titre d'exception à des fins de pratiques rituelles, mais cette dérogation tend à devenir la règle dans de nombreux abattoirs, pour des raisons économiques et pratiques et il dépasse largement le cadre de la consommation religieuse et arrive dans nos assiettes par voie de commercialisation sans étiquetage ni label. "Les abattoirs ont franchi les limites du licite et de l'acceptable. L'exception est devenue une règle et les animaux en sont les premières victimes.

 

En effet, il est étonnant de constater que l'exception est devenue la règle dans les abattoirs, la moitié (18 sur 36 ) des abattoirs québécois répertoriés sous inspection fédérale pratiquent l'abattage religieux rituel. Quant aux abattoirs sous inspection québécoise, c'est la norme pour 25% (soit six sur 23) d'entre eux.

 

Par ailleurs, pour des raisons éthiques parfaitement légitimes, le consommateur sensible à la protection des animaux a le droit de ne pas vouloir consommer de viandes issues de la souffrance animale. Comme vous devez le savoir, des études scientifiques et des rapports publics corroborent les affirmations des organisations de protection animale http://rituel.jimdo.com/études-et-rapports/

 

La place de l’animal est devenue une préoccupation de la société civile. La prise en compte de son bien-être devient une question éthique grandissante qui engage notre responsabilité collective (quant aux choix de société) mais également individuelle (quant à nos choix de consommation).

 

A minima, je demande donc que l’étiquetage de la viande (ou d’une préparation contenant de la viande) comporte obligatoirement la mention du mode d’abattage, afin que le droit à l’information du consommateur soit respecté. Par conséquent, il apparaît aujourd’hui indispensable de rendre obligatoire l’apposition de la mention du mode d’abattage sur l’étiquetage. L’exigence de transparence interdit de continuer à dissimuler aux consommateurs cette caractéristique.

 

A terme, je réclame la généralisation de l’étourdissement de tous les animaux avant leur abattage, sans exception aucune. Je réclame donc la levée de l'exception légale qui autorise les abattages rituels des animaux conscients.

 

Halal, n'est absolument pas incompatible avec l'étourdissement avant l'abattage!

L'abattage rituel peut se dérouler avec étourdissement, comme cela se fait dans de nombreux pays déjà : Autriche, Australie, Nouvelle-Zélande, Malaisie, Danemark, Finlande, Estonie, Suisse, Pologne... Le cadre religieux de l'abattage rituel ne doit pas servir de prétexte ou d'alibi au non-respect des exigences réglementaires. Même selon l'imam Marzougui Habib, de l'Association des viandes halal, pour le rituel halal, le processus d'abattage pour produire de la viande halal peut être concilié sans problème avec les techniques d'insensibilisation en vigueur dans l'industrie. « Ce qui est important pour nous, c'est que l'animal doit être vivant au moment où il est égorgé. Mais s'il est insensibilisé, ce n'est pas grave. » — Marzougui Habib, imam. http://rituel.jimdo.com/sans-étourdissement-obligatoire/

 

Pour toutes ces raisons, je vous demande instamment d’intervenir!

 

Avec mes remerciements anticipés, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations respectueuses.

 

VOTRE NOM, ADRESSE, VILLE, CODE POSTAL, COURRIEL