Différence entre l'abattage conventionnel et rituel

DEUX TYPES D’ABATTAGE : QUELLES DIFFÉRENCES ?

On distingue deux types d’abattage : l’abattage conventionnel avec étourdissement et l’abattage rituel sans étourdissement. Dans l’abattage conventionnel, l’animal est étourdi avant la saignée, ce qui entraîne une perte de conscience et une insensibilité à la douleur.

Dans l’abattage rituel, l’animal est égorgé en pleine conscience, sans insensibilisation ; son agonie peut durer de longues minutes (viande Halal ou Casher).

 

Les animaux non étourdis sont égorgés à vif, en pleine conscience, ils éprouvent des souffrances inacceptables. L’agonie des animaux peut durer jusqu’à 14 minutes. (1)


Dans le cadre de l’abattage avec étourdissement, l’animal ne souffre pas au moment de son égorgement, puisqu’il y a perte de conscience. Les scientifiques ont clairement déclarés : «En raison des graves problèmes de bien-être animal liés à l’abattage sans étourdissement, un étourdissement doit toujours être réalisé avant l’égorgement »(2).

 

Références:

1-  ESCo ; INRA. 2009. Sources avérées et/ou potentielles de douleur chez les animaux d’élevage. « Douleurs animales : les identifier, les comprendre, les limiter chez les animaux d’élevage. » 

 2- Avis du Groupe scientifique sur la santé et le bien-être des animaux, The EFSA Journal (2004), 45, 1-29

L'abattage conventionnel

L’animal est immobilisé individuellement. Les ruminants sont généralement retournés sur le coté ou sur le dos.
L’animal est immobilisé individuellement. Les ruminants sont généralement retournés sur le coté ou sur le dos.
Il est étourdi et rendu insensible à la douleur de façon immédiate. L’étourdissement est un procédé mécanique (pistolet), électrique (pinces) ou gazeux (caisson de gaz) qui a pour but de plonger immédiatement l’animal dans un état d’inconscience.
Il est étourdi et rendu insensible à la douleur de façon immédiate. L’étourdissement est un procédé mécanique (pistolet), électrique (pinces) ou gazeux (caisson de gaz) qui a pour but de plonger immédiatement l’animal dans un état d’inconscience.
L’animal est mis à mort par saignée (coupe de la peau et des vaisseaux sanguins), avant qu’il ne reprenne conscience.
L’animal est mis à mort par saignée (coupe de la peau et des vaisseaux sanguins), avant qu’il ne reprenne conscience.

L'abattage rituel

Eliminer l'étape de l'électronarcose ou de l'étourdissement avant de saigner l'animal, c'est plus simple et moins cher pour les propriétaires d'abattoirs?

L’animal est immobilisé individuellement. Les ruminants sont généralement retournés sur le coté ou sur le dos
L’animal est immobilisé individuellement. Les ruminants sont généralement retournés sur le coté ou sur le dos
L’animal est égorgé : on lui sectionne la peau, les muscles, la trachée, l’œsophage et les vaisseaux sanguins.En l’absence d’étourdissement, l’animal est égorgé à vif, en pleine conscience.
L’animal est égorgé : on lui sectionne la peau, les muscles, la trachée, l’œsophage et les vaisseaux sanguins.En l’absence d’étourdissement, l’animal est égorgé à vif, en pleine conscience.

Les conditions d’abattage halal
Le sacrificateur doit être musulman, majeur en possession de ses facultés mentales (âqil) et capable de discernement. L’abattage s’effectue en égorgeant l’animal (dhabh) ou en ponctionnant la veine jugulaire au bas du cou de l’animal (nahr) ou en blessant l’animal (aqar) qu’on ne peut pas saisir comme c’est le cas du gibier. L’outil pour abattre l’animal doit faire couler le sang, si par contre, on étrangle l’animal, ou on le tue par choc ou en le battant, sa viande est illicite. Pour que l’abattage de l’animal soit légal, il faut qu’il soit pratiqué sur un animal vivant.


L’abattage rituel islamique n’est obtenu qu’en observant les conditions suivantes :
- Que l’animal soit abattu au moyen d’un outil dont la lame est
tranchante à tel point que le sang coule.
- Que le fait d’ôter la vie à l’animal en question soit entrepris à
partir de la gorge ou à partir du cou. Égorger un animal
consiste à couper la trachée artère (tube respiratoire),
l’oesophage (tube digestif) et les deux veines jugulaires
intérieure et extérieure (conduite du sang).